CONFERENCE A L’ARCHEO-LOGIS DE GOUDET

Jeudi 20 juillet à 21 heures :

La seconde conférence du cycle 2000 est consacrée à nos origines africaines. Elle sera donnée par Jean CHAVAILLON, Directeur de recherches au CNRS. Après des études de Pharmacie, Jean Chavaillon oriente ses études vers la Géologie et la Préhistoire ancienne. Docteur en Sciences, il termine sa carrière comme Directeur de Recherches au C.N.R.S. et enseignant à l’Université de Paris I. Ses recherches l’entraînent au Sahara occidental, en Grèce, en Turquie, au Liban,au  Burundi, à Djibouti et surtout en Ethiopie où il dirige les fouilles  de Melka Kunturé de 1965 à 1995 et effectue plusieurs mission dans la vallée de l'Omo (1967-1976) et sur les rives du Lac Langano. Ses compétences en matière de Préhistoire ancienne ont également guidé ses pas vers la Haute-Loire où il a participé à l’expertise archéologique du célèbre site paléontologique de Chilhac. Outre de nombreuses publications dans des revues internationales et aux presses du CNRS, il est aussi l’auteur de “L'âge d'or de l'humanité” (éditions Odile Jacob, 1996). Il a également collaboré au “Dictionnaire de Préhistoire”, sous la direction d’André Leroi-Gourhan et à “ La Préhistoire dans le Monde”, sous la direction de Jean Garanger, édités aux Presses Universitaires de France.

  Au cours de son exposé, Jean Chavaillon nous fera découvrir les principales étapes de l’évolution des premiers hommes nés en Afrique.

Parmi les Hominidés deux groupes se sont diversifiés : le genre Australopithecus, connu seulement en Afrique et le genre Homo. Au début, leur présence n'est affirmée que par des vestiges anatomiques. Les premiers outils taillées en pierre ne sont connus qu'à partir de 2,6 millions d’années, en Ethiopie. On les découvre parfois dans des campements temporaires, les bivouacs.

A partir de 1,8 millions d’années, de grands campements gardent une accumulation de pièces taillées (principalement sur galet ou bloc de pierre), d'os brisés, de restes de cuisine et de vestiges de construction (abris).

Vers 1,4 millions d’années, les bifaces (pièces à symétrie axiale et à taille bifaciale) se généralisent. Le feu est apprivoisé, entretenu. Les aires d'activité se spécialisent : atelier de taille, carrière, aire de boucherie, site de dépeçage de gros gibier, abri construit... Puis le feu est créé artificiellement (foyer creusé ou construit).

A partir de 300.000 ans l'outillage évolue vers la miniaturisation des outils, le remplacement de grosses pièces par de petits éclats ou lames, obtenus souvent par une méthode de taille particulière qui permet de détacher des éclats de la forme voulue. Vers 100.000 ans, on enterrait déjà les morts avec des offrandes. Enfin, vers 40-30.000 ans les premières formes de l'art sculptural et pictural sont connues en Europe et seraient l'oeuvre d'Homo sapiens sapiens. Rien ne sépare désormais ces chasseurs paléolithiques des hommes d'aujourd'hui.

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L’Archéo-Logis, Goudet, 21 heures. Entrée 10 francs.