CONFERENCE
A L’ARCHEO-LOGIS DE GOUDET
Jeudi
17 Août à 21 heures :
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Cycle
de conférences : Les Jeudis de L'Archéo-Logis
LE
MAROC DES ORIGINES
par
Jean-Paul RAYNAL, Chargé de recherche au CNRS
( CDERAD,
Archéo-Logis de Goudet, 2000)
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Jean-Paul Raynal, Chargé de recherche au CNRS, possède une double
formation de géologue et de préhistorien, acquise dans le Massif
central, en Limousin et en Auvergne. De 1974 à 1997, il entreprend des fouilles en Velay, d'abord dans le site moustérien de
Baume-Vallée, près
de la cascade de la Baume à Solignac sur Loire, poursuivant ainsi les travaux initiés par Alphonse Laborde, puis dans le gisement acheuléen de
la grotte de Sainte Anne 1 à Sinzelles en collaboration avec Robert Séguy. Ses recherches l'entraînent à plusieurs reprises depuis 1978 en
Australie, d'abord en compagnie du professeur François Bordes, puis dans le nord du continent auprès des communautés aborigènes du Queensland.
Dès 1977, il se rend au Maroc dans le cadre du processus de coopération pour participer à la fouille et à l'étude de plusieurs sites du
Paléolithique ancien et prend, en 1990, la direction de la Mission préhistorique et paléontologique française du Ministère des Affaires
Etrangères. Directeur-adjoint de l'Institut du Quaternaire de l'Université de Bordeaux 1 en 1991 et 1992, il est depuis 1995 directeur
du Groupement de recherche 1122 du CNRS Hommes et volcans avant l'histoire, dont les travaux se déroulent en Europe, dans les DOM et en
Ethiopie. Vice-Président du Centre de documentation et de recherche archéologique départemental (CDERAD), il met depuis 1997 son expérience
au service du public dans le cadre des animations scientifiques estivales de l'Archéo-Logis de Goudet.
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Sur les traces des premiers occupants de l'Afrique du Nord-Ouest, les sites préhistoriques de Casablanca, exploités dans le cadre de la
coopération franco-marocaine, jouent un rôle primordial. Des conditions particulièrement propices à la préservation des sites et des vestiges
préhistoriques permettent d'y établir une échelle chronologique et climatique très détaillée et en font un conservatoire unique au Maghreb.
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(J.P. RAYNAL sur le
site de la grotte des Rhinocéros à Casablanca.)
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Alors que les premiers hominidés peuplent l'Afrique orientale,
s'aventurent vers l'Ouest jusqu'au Tchad, et migrent en direction du Proche Orient, l'Afrique du Nord-Ouest reste vierge de trace humaine. C'est un paysage herbeux et chichement boisé qui est alors occupé par
une grande variété d'espèces animales et où les grands prédateurs carnivores occupent le sommet de la chaîne alimentaire.
Seul Homo erectus semble avoir contourné (ou franchi ?) les étendues de l'actuel Sahara pour atteindre le Maghreb, il y a environ un million
d'années. D'abondants outillages de pierre taillée sont alors abandonnés
sur les rives des marais et des lacs au gré des déplacements des groupes
humains qui disputent leur nourriture aux carnivores et aux charognards : rhinocéros, éléphants, zèbres, antilopes, gazelles, phacochères etc
composent les menus de nos ancêtres. Les outils de pierre nous renseignent sur leur techniques et les innovations successives qui leur
permettront de coloniser peu à peu les différents biotopes.
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Dans ces environnements naturels propices à la survie, l'espèce évolue
lentement vers l'Homme moderne et de nombreux vestiges de cette période clé de l'aventure humaine ont été retrouvés dans les sites marocains :
hommes de Salé, d'El Hajeb, de Sidi Abderrahmane et des carrières Thomas
à Casablanca.
Ils donneront naissance à Homo sapiens il y a 150 000 ans environ.
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La carrière
Thomas 1
( Casablanca.)
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Tous ces éléments patiemment extraits de leur gangue minérale permettent aujourd'hui d'établir les étapes successives des premiers peuplements et
de brosser l'esquisse du Maroc des origines.
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Pour toute information -
CDERAD,
L’Archéo-Logis,
43150 Goudet
tél/fax 04 71 57 10 56
