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 MAROC, TERRE D'ORIGINES

 

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L’exposition Maroc terre d’origines a été produite par le Centre de Documentation et de Recherche Archéologique Départemental (CDERAD) et présentée en Haute-Loire en 1999 par le Centre Départemental de Documentation Pédagogique et en 2000 par L’Archéo-Logis de Goudet, avec le concours du Commissariat Général du Temps du Maroc en France et du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Maroc, et la participation de L’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, de la Société Marocaine d’Archéologie et du Patrimoine, de la Direction du Patrimoine du Ministère des Affaires Culturelles du Royaume du Maroc et du Centre National de la recherche Scientifique, dans le cadre du Temps du Maroc en France, coordonné par l’AFAA, ministère des Affaires Etrangères, avec le soutien du DAI, ministère de la Culture et de la Communication et en liaison avec le Commissariat Général franco-marocain. 

A cette occasion, un catalogue exposant les résultats des dernières recherches a été publié par le CDERAD... 


 Remerciements


Rédacteurs et illustrateurs des notices:


Maroc : Terre d'origines

                  En cette fin de millénaire, on s'interroge beaucoup, monde scientifique et médias, sur nos origines. La question des "premiers peuplements" fait bien sûr largement appel à de probables origines africaines. Le Maroc, terre d'origines...racines souvent méconnus, forme un espace privilégié pour apporter nombre de réponses concernant le temps-évolution des espèces animales, évolution humaine, succession des cultures matérielles et des innovations technologiques- et l'espace, avec la possibilité de cerner des voies de migration des espèces animales et de circulation des hommes et des techniques.  

 


  Casablanca: Patrimoine multiple, conservatoire unique

                  Casablanca, ville moderne au dynamisme de la capitale économique, recèle un patrimoine archéologique inexistant. Elle livre les témoignages pour la connaissance des premiers peuplements de l'extrême Maghreb et nous révèle quelques moments de la vie quotidienne des premières humanités. Peu de villes au monde peuvent s'enorgueillir de telles racines.

 


                 Rivages : Où l'océan rencontre le continent

                  La région de Casablanca est comme un gigantesque escalier qui s'élèverait du rivage actuel jusqu'au plateau de l'aéroport Mohamed V à Nouacer. Un soulèvement lent et régulier de la Méseta depuis plus de 6 millions d'années est à l'origine de cette disposition originale et exceptionnellement préservée. La longue séquence de Casablanca représente, dès le Miocène final, un enregistrement exceptionnel des variations du niveau de l'océan mondial en relation avec les fluctuations de l'englacement planétaire aux hautes latitudes.  

 


 6 000 000 d'années : Un fabuleux bestiaire

 

                La plupart des sites paléontologiques de la région de Casablanca correspondent à des remplissages de grottes ou de fissures. Espèces de 6 millions d'années à Lissasfa (Rongeurs, rhinocèros, un petit canidé, des gazelles). 80 espèces de vertébrés de 2,5 millions d'années à Ahl Al Oughlam (équidés, rhinocèrotidés, suidés, giraffidés, félidés,...). Espèces d'un million d'années à Thomas 1 (rongeurs, hippopotame, zébre, éléphant,...).  

 


2 500 000 d'années : Où est l'Homme

 

                Le site d'Ahl Al oughlam au Sud-Est de Casablanca a livré des restes de primates (macaque coexistant avec le théropithèque), mais aucune trace de présence ou d'activité humaine. Parmi les carnivores : la hyène, le guépard, le tigre à canines de sabre, l'ours, le morse, la mangouste,...On note également  la présence de suidés, camélidés, giraffidé, diverses antilopes, éléphant, mastodonte, hipparion et des rongeurs.

 


  1 000 000 d'années : Premiers arrivés

 

                Dans la carrière Thomas 1, plusieurs concentrations d'objets taillés par l'homme associés à des restes animaux rapportés à l'Acheuléen ancien ont été découvertes. Ils représentent à ce jour la plus ancienne trace de la présence humaine repérée dans la séquence de Casablanca, aux environs d'un million d'années.

   


400 000 ans : Chasseurs et charognards

 

                La grotte des Rhinocèros à carrière Oulad hamida 1 est riche de près de 50 espèces de vertèbrès marqués par l'abondance des restes de rhinocéros blanc. L'industrie comprend plusieurs centaines d'objets taillés. Ceux-ci indiquent des activités sur place en liaison avec des activités de chasse et/ou de charognage. La grotte à hominidés de carrière Thomas 1, en plus des vestiges d'homo-erectus, a livré des galets taillés et une très riche micro-faune et macro-faune.  

 


Au Maroc : Des étapes essentielles de l'évolution humaine

 

          Les fossiles humains découverts au Maroc passionnent les Anthropologues. Les vestiges mis au jour à Casablanca, à Salé et à Rabat sont morphologiquement assez proches et considérés comme les plus anciens représentants de l'espèce Homo-sapiens  ou comme des représentants évolués de l'espèce qui a précédé, Homo erectus (reconstitution virtuelle d'un crâne).
Avec l'Homo erectus (400 000 ans), les Homo sapiens archaïques (120 000 ans) et les Homo sapiens sapiens 
(40 000 ans), le Maroc dévoile les étapes essentielles de l'évolution qui a conduit à l'humanité actuelle...  

               

   


40 000 ans : L'Atérien, une énigme nord-africaine

 

                C'est entre 40 000 ans et 20 000 ans avant le présent que se développe dans le Nord de l'Afrique une civilisation originale, l'Atérien qui se caractérise  par de nombreux objets pédonculés. Au Maroc, cette civilisation est désormais mieux connue grâce aux fouilles récentes dans la région de Rabat-Témara.

 


  Les sites-clés de Rabat et Témara

 

                Les grottes de Dar Es Solatane, la grotte Zouhrah à El harhoura et la grotte d'Elmnasra 2 (Atérien, Ibéromaurisien et Néolithique, depuis 40 000 ans jusuqu'à environ 4000 ans)

 


  10 000 ans : Vers les sociétés modernes

 

                Les civilisations néolithiques et protohistoriques : depuis 9900 jusqu'à environ 2400, céramique, industrie lithique et osseuse, parure et objets métalliques. Début de la domestication animale et de la céréaliculture au sein d'habitats stratifiés et structurés.

   


  4500 ans : La nécropole néolithique de Rouazi à Skhirat

 

  La nécropole de Skhirat constitue le plus vaste ensemble funéraire préhistorique du Maroc. Son effectif doit atteindre deux à trois cents individus avec un mobilier funéraire riche. Elle a livré également une série abondante de vases, d'industrie lithique et osseuse et  de parure (milliers de testards d'oeufs d'autruche). Son âge est établi à la charnière du 5e et du 4e millénaire avant notre ère.  

              

 


4000 ans : Le temps des mégalithes

 

  Entre Tanger et Larache, au Sud-Est d'Asilah sur le lieu-dit Chouahed, se dresse un monument mégalithique unique au Maroc et dans l'ensemble du Maghreb : c'est le cromlech de M'zora. 176 monolithes dont le plus haut atteint 5,34 m encerclent, suivant une ellipse de 59 m par 56 m, un tumulus élevé  d'environ 6 m en son centre.             

              


 

(Rédacteurs et illustrateurs des notices) signet

Jean-Pierre Daugas, Conservateur Général du Patrimoine, Service régional de l’Archéologie Rhône-Alpes, Lyon
Chloé Daugas, Technicienne de Recherche, Service régional de l’Archéologie Rhône-Alpes, Lyon
André Debénath, Professeur à l’Univeristé de Perpignan, Chef de mission française au Maroc
Mosshine El Graoui, Direction du Patrimoine, PNGR,  Marrakech
Abdeljelil El Hajraoui, Directeur des Musées, Direction du Patrimoine, Rabat
Aziz El Idrissi, Direction du Patrimoine, Tanger
Denis Geraads, Directeur de Recherche, EP 1781 CNRS, Paris
Marianne Hirbec-Raynal, Illustrateur, vacataire mission française au Maroc

Jean-Jacques Hublin, Directeur de Recherche, EP 1781 CNRS, Paris
Jean-Paul Lacombe, Docteur en Médecine, UMR 5809 CNRS, Université de Bordeaux 1
David Lefèvre, Maitre de Conférences à l’Université de Montpellier III
Lionel Magoga, Collaborateur bénévole, Vichy
Abderrahim Mohib, Direction du Patrimoine, Tétouan
Jean-Paul Raynal, Chargé de Recherche, UMR 5808 CNRS, Université de Bordeaux 1, Chef de mission française au Maroc
Fatima-Zohra Sbihi-Alaoui, Chef du Département de Préhistoire, Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, Rabat
Jean-Pierre Texier, Directeur de Recherche, UMR 5808 CNRS Université de Bordeaux 1

 

Maquette : Stéphane Gandolfo, CRDP d’Auvergne.

Crédit photos : Jean-Pierre Daugas, Roger de Bayle des Hermens, André Debénath,  Denis Geraads, Jean-Paul Lacombe, Jean-Paul Raynal. 

 Remerciements: signet2
Nos remerciements vont à ceux qui ont prêté leur concours à la réalisation du catalogue et de l’exposition Maroc, terre d’origines : Mustapha Amazaouj, Céline Chomat, Bertrand Commelin, Charlie Cournol, Roger de Bayle des Hermens, Sébastien Dubois, Bertrand Dumouchel, Jean-Pierre Julien, Christian Martel ainsi qu’à Pierre Danel, Directeur du CRDP d’Auvergne  et aux Directeurs des CDDP de l’Académie de Clermont-Ferrand.

 © CDERAD, L’Archéo-Logis, 43150 Goudet.


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CDERAD,
L’Archéo-Logis,
43150 Goudet
tél: 04 71 57 10 56