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L'Archéo-Logis |
Syndicat
Mixte de la Haute Vallée de la Loire et du Mezenc |
A
l'Archéo-logis
PREHISTOIRES
DE PÊCHE |
exposition
présentée par
le Centre de Documentation et de Recherches Archéologiques Départemental
(CDERAD)
Conception
et textes de
Olivier
LE GALL et Jean-Paul RAYNAL
UMR
5808 et GDR 1122 CNRS
Truite
gravée sur argile, Niaux, d’après H. Breuil
avec
le concours de
Roger de BAYLE des HERMENS, Peter BINDON Dominique GAMBIER,
Michel LORBLANCHET
Jean-Philippe RIGAUD, Françoise PRUD’HOMME René REBUFFAT, Marie-Jeanne
LAMBERT
Marcello PIPERNO
DES VERTEBRES AUX SAISONS
Les
vertèbres des poissons permettent de déterminer les différentes espèces
consommées, d’évaluer leur taille et de préciser leur saison de capture.
L’âge d’un poisson se lit comme celui d’un arbre...
Les espèces identifiées indiquent la hauteur des eaux et la vitesse du courant au moment de la capture. Dans la Grotte du Rond du Barry (Polignac, Haute-Loire), les stratégies de pêche des hommes préhistoriques ont été reconstituées et sont différentes selon la période considéré. L’exposition présente quelques aspects des pratiques de pêche reconstituées, de la préhistoire ancienne à l’aube de l’histoire.
PÊCHES
D'AUTREFOIS
Il
y a 40 000 ans et plus, nos lointains ancêtres,
Homo erectus puis hommes de Néandertal, avaient un régime alimentaire à
base de viande de mammifères et ne profitaient des ressources aquatiques que de
façon tout à fait occasionnelle. Après les périodes de hautes eaux, ils
attrapaient à la main toutes sortes de poissons piégés dans les trous lors de
la décrue : saumon, truite, ombre, chevaine, perche et anguille composaient
leurs menus du printemps.
L’exposition présente les principales espèces récoltées dans un site majeur de la vallée de la Dordogne, la grotte Vaufrey, dans le célèbre site ardéchois d’Orgnac et dans des sites moustériens des Pyrénées et de Haute-Loire.
TECHNIQUES DE PECHES
Plus
près de nous, l’homme moderne, Homo sapiens sapiens, vers 30 000 ans, développe la technologie
de l’os et invente une gamme d’outils spécialisés, dont les premiers hameçons.
C’est
vers la fin des temps glaciaires, il y a moins de 15 000 ans, que les Magdaléniens,
inventent les pêches de groupe qui voient plusieurs tribus se réunir sur des sites
d’aggrégation et fabriquer
des barrages-pièges permettant des prises massives de saumons à l’aide de
harpons et de fouennes. Les poissons sont conservées
par séchage.
Ces périodes sont illustrées par des vues du site de Brassempouy (Landes), des photos d’objets et des reconstitutions de scènes de pêche d’après la documentation indienne de l’Amérique du Nord-Ouest. Deux vitrines présentent le matériel original de la grotte
D’après Stewart |
Ces
périodes sont illustrées par des vues du site de Brassempouy (Landes),
des photos d’objets et des reconstitutions de scènes de pêche d’après
la documentation indienne de l’Amérique du Nord-Ouest. Deux vitrines présentent
le matériel original de la grottedu
Rond du Barry (Haute-Loire) dans lequel on note la présence de deux
harpons (sans doute des éléments de fouennes) et de possibles hameçons
droits...
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Un dessin rouge de la caverne de Pech-Merle (Lot), le bas-relief de l’Abri du Poisson (Dordogne), des objets d’art mobilier de Lortet (Hautes-Pyrénées), Arlay (Jura), Laugerie Basse (Dordogne), et Petersfels (Allemagne) illustrent cet aspect original de l’art et de l’artisanat préhistorique. | Truites, Lortet, Hautes-Pyrénées |
A
la fin des temps glaciaires, toutes les techniques de capture en eau douce sont
maîtrisées, en toute saison, car
l’usage de la nasse appâtée se généralise : saumons, truites, chevaines,
brochets, et anguilles sont consommés. Dès l’Azilien, il y a 11 000 ans
environ, la fabrication de robustes crochets aux usages sans doute multiples, préfigure
nettement l’invention des hameçons courbes vrais qui se développeront au Mésolithique
puis au Néolithique.
La
pêche lacustre, en estuaire et côtière, se développe avec des
embarcations adaptées : dorades, émissoles, mérous, sont péchés à la
palangre, au filet ou à l’aide de pièges à marée si les côtes s’y
prêtent. Cette
période est illustrée par les documents des sites lacustres de Chalain
et Clairvaux (Jura) et de la Grotte de l’Uzzo (Sicile). Enfin,
un bref regard est porté sur l’Australie, où les tribus aborigènes
perpétuent traditions et rites préhistoriques et où les pêcheurs
utilisent encore des techniques ancestrales.
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Gravure rupestre, Bohuslän, Suède |
CDERAD,
L’Archéo-Logis,
43150 Goudet
tél/fax 04 71 57 10 56